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Un séminaire sur "Le Développement rural: une Perspective Africaine-Asiatique", à Hyderabad, du 8 à 11 janvier 2007

L’Organisation Africaine-Asiatique pour le Développement rural (AARDO) en collaboration avec le Ministère du Développement rural, du Gouvernement de l'Inde a organisé un séminaire sur le thème ci-dessus à l'Institut national du Développement rural (NIRD), à Hyderabad, en Inde, du 8 au 11 janvier, 2007. Le séminaire a été inauguré par SE M. Chandra Sekhar Sahu, Honorable Ministre d'État pour le Développement rural, Gouvernement de l'Inde. Dr Y. S. Rajasekhara Reddy, Honorable Ministre principal d’Andhra Pradesh et SE M. Abdalla Yahia Adam, Secrétaire Général d’AARDO ont livré leurs adresses au cours de la séance inaugurale.

29 participants de, 17 pays membres d’AARDO ont assisté a ce séminaire. Parmi les pays membres, il y avait le Bangladesh, le Burkina Faso, la République populaire de Chine, l’Égypte, le Ghana, l’Inde, la Jordanie, la République de Corée, la Malaisie, la République de Maurice, le Maroc, le Nigérie, l’Oman, le Pakistan, le Soudan, la Syrie et la Zambie. En outre, des rapports d'experts étaient présentés de la part du Centre pour le Développement rural intégré pour l'Asie et le Pacifique (CIRDAP) et du Centre pour le Développement rural intégré pour l’Afrique (CIRD Afrique). Un exposé substantiel et quatre exposés thématiques ont été présentés par des experts de l'Inde. En outre, d’autres exposés ont également été présentés par les délégués respectifs des pays participants.

Afin de parvenir à des recommandations pertinentes, les participants ont été divisés en quatre groupes de syndicat pour délibérer sur les thèmes suivants.

i) La réduction de la pauvreté dans les zones rurales – la priorité et le cadre politique,
ii) Les questions de genre et le rôle des femmes dans le développement rural,
iii) Les démarches/pratiques réussies pour le développement rural, et
iv) Le partenariat bilatéral et régional pour le développement rural et la commercialisation des produits ruraux.

Les participants ont donné une série de recommandations importantes qui sont les suivantes :

1 Les gouvernements devraient considérer les dépenses pour la réduction de la pauvreté et pour le développement social et humain en tant qu investissements pour une croissance économique durable.
2 Il devrait y avoir un flux substantiel de ressources, y compris une aide extérieure, dans le domaine de l'agriculture et d'autres activités pour le développement rural.
3 L’accent devrait ebe misl sur le renforcement des capacités des fonctionnaires dans le domaine de la santé, de l’éducation et d'autres secteurs afin d'améliorer l'utilisation efficace et efficiente des ressources.
4 La décentralisation des fonctionnaires de développement et le renforcement des institutions locales sont nécessaires pour une gouvernance qui met en avant le citoyen. « Perspectives de droits de l'homme » devraient faire une partie intégrale des stratégies pour la réduction de la pauvreté.
5 Les partenariats publics-publics, publics-privés et publics-communautés-privés devraient être encouragés pour la mutualisation et l’utilisation des ressources plus efficacement.
6 Les mesures et les programmes des gouvernements devraient faciliter et assurer un flux adéquat de crédit dans le domaine de l'agriculture et pour d'autres activités dans les zones rurales.
7 Les initiatives intégrées de développement des bassins versants et d’aménagement de terrain devraient être favorisés à une plus grande échelle pour la gestion des ressources naturelles et également pour venir en aide, a travers les moyens d’existence, au gens pauvres des régions rurals.
8 Des institutions et des organisations devraient être appétés à mener des recherches pour le et transférer des technologies pertinentes et abordables aux zones rurales qui favorisent l'emploi et l'augmentation de la productivité.
9 Un inventaire des technologies éprouvées, y compris les applications des TIC dans la région africaine-asiatique devrait être partagé et diffusé pour la réplication et l'adoption. Un réseau d'institutions et d’agences R&D pourrait être établi.
10 Dans le cadre de systèmes de filets de sécurité sociale, le gouvernement devrait élaborer des mécanismes pour promouvoir l'assurance (grâce à des subventions pour les pauvres) à la fois par les secteurs publics et privés à côté d'autres mesures de sécurité sociale.
11 Il faudrait diriger les gens pauvres des régions rurals dans les organisations communautaires et les groupes d'entraide et de les fédérer afin de faciliter l'autonomisation des pauvres en impliquant les ONG et d’autres organisations de la société civile.
12 La production et l’utilisation des sources d'énergie renouvelables devraient recevoir une plus grande attention et une partie de l'aide extérieure devrait être utilisée pour soutenir de telles initiatives.
13 Les gouvernements devraient allouer une grande partie de leur budget au développement de l'infrastructure socio-économique dans les secteurs tels la santé, la distribution d'eau, l'éducation, la nutrition, la connectivité et le logement. Les pauvres devraient en tirer profit de ces services gratuitement.
14 Les jeunes forment une ressource vitale. Ils doivent être convenablement orientés, soutenus financièrement a traversé le développement des compétences pour qu’ils puissent intégrés le processus de développement.
15 Les institutions des gouvernements locaux (des organisations au niveau du village et de la communauté) peuvent jouer un rôle primordial dans la coordination sur le terrain et aussi dans la convergence de divers programmes / projets de développement rural mis à exécution par différentes organisations gouvernementales et non gouvernementales. Il est nécessaire de renforcer les institutions de sorte que les populations rurales sont habilitées à participer à la gouvernance au niveau local et au processus décisionnel.
16 Il est nécessaire que les gouvernements accordent une haute priorité pour le développement de l'infrastructure rurale et l’amélioration des infrastructures disponibles afin de les rendre efficaces pour les zones locales.
17 Un ensemble de paramètres est nécessaire pour identifier les pauvres et leurs besoins qui aideront à concevoir des programmes et des projets appropriés.
18 Le secteur privé gagne aussi de la croissance du marché dans les zones rurales. Par conséquent, le secteur privé devrait également investir dans le développement rural et dans la réduction de la pauvreté comme leur responsabilité sociale.
19 Pour le développement des entreprises rurales, les pauvres des régions rurals ont besoin de formation technique pour améliorer leurs compétences, les activités commerciales tels la comptabilité, le contrôle de qualité et la commercialisation des produits. Les liens nécessaires entre les producteurs et les centres de croissance / centres de marché devraient être établis.
20 Les gouvernements devraient soutenir les institutions de microfinance pour assurer que la microfinance, à coût réduit, est disponible pour les pauvres des régions rurals.
21 Le gouvernement et les communautés doivent reconnaître la nécessité de protéger et de promouvoir les droits de l’homme et la liberté fondamentale des femmes et aussi assurer la participation des femmes à la prise de décision à tous les niveaux.
22 Tous les pays devraient générer des données détaillées par sexe sur tous les paramètres importants pour identifier et assurer que les disparités entre les sexes sont éliminées dans les domaines de l'emploi, la rémunération, la charge de travail, l'accès et le contrôle des terres et d'autres ressources telles le crédit, les technologies, la commercialisation et d'autres services séparés .
23 Les gouvernements devraient fournir des services accessibles de santé génésique accessible, y compris l'éducation en matière de santé reproductive permettant aux femmes d'exercer leurs droits génésiques.
24 Pour aborder les déséquilibres du genre dans l'éducation et dans la formation, les pays doivent adopter des actions positives y compris des bourses à tous les niveaux pour les étudiantes, les programmes d'éducation et d'alphabétisation non formelle pour les femmes.
25 Les gouvernements devraient prendre diverses mesures juridiques, politiques, administratives pour la prévention et l'élimination de toutes formes de violence contre les femmes et les filles. Les mesures de réadaptation devront être mises en place dans tous les pays d’AARDO pour les femmes réfugiées, IDP (les personnes déplacées de l’intérieur), les femmes touchées par des calamités et des catastrophes naturelles.
26 L'intégration et la sensibilisation de genre devraient être là dans chaque programme de l'état. Afin d'attirer l'attention sur la dimension de genre et les questions de développement, il devrait y avoir une conférence des pays d’AARDO sur les « questions du genre » pour le développement rural.
27 Une grande partie du flux de l'aide internationale devrait être allouée au développement des zones rurales axées sur:
les besoins essentiels minimum y compris les soins de santé, l'éducation, l'eau, l'assainissement et le logement rural;
la productivité de l'agriculture et la production alimentaire pour la sécurité alimentaire;
les infrastructures rurales - physiques (par exemple les routes, l'irrigation, l’électricité, etc.) et institutionnelles (par exemple les marchés, les organismes communautaires);
la création d'emplois - en mettant l'accent sur le développement des petites et micro entreprises et les atouts de la communauté ; et
le crédit rural, y compris la microfinance.
28 L'aide devrait également être menée afin d’améliorer :
les capacités de gouvernance - la décentralisation, le renforcement de la sensibilisation, le développement des compétences;
la croissance de l'agriculture; et
les opportunités pour faciliter la participation des pauvres, des groupes marginalisés / défavorisés et des femmes.
29 Les pays en développement devraient renforcer les capacités d’exprimer dairement leur demande et leur mode de flux de l'aide. Le flux de l'aide devrait avoir un composant important de l'aide pour le développement. L'aide devrait également faire le point sur le renforcement des capacités / compétences locales pour la planification et la gestion des projets de développement et de faire des recherches sur les problèmes de leur pays.
30 L'aide et l'assistance internationales doivent être, autant que possible, un appui budgétaire, sans restriction, pour promouvoir les investissements dans l'agriculture, l'éducation, la santé, les infrastructures rurales, la diversification des exportations, etc., pour atteindre les objectifs de la réduction de la pauvreté.
31 La forme du flux de l'aide devrait être une bonne combinaison des instruments fondés sur la connaissance et le financement. En ce qui concerne les instruments fondés sur le financement, il devrait être en grande partie sous la forme de subventions.
32 Les Initiatives existantes de coopérations régionales, telles la CEDEAO, la CEA, le COMESA, la SAARC, l'ASEAN, l'ACSAD, l'ICARDA et l'OPEP, devraient être renforcées, avec des capacités nécessaires pour fonctionner plus efficacement.
33 La coopération régionale dans le domaine des TIC offre des possibilités riches et variées, en particulier pour améliorer la connectivité rurale et la communication qui reste encore à être explorée.
34 Les organisations comme CIRDAfrica, CIRDAP, AARDO peuvent jouer un rôle déterminant dans la préparation d'un inventaire des technologies rentable et appropriées disponibles dans la région.
35 La coopération régionale africaine-asiatique devrait explorer le domaine de la forme de la disposition de services et d'experts pour renforcer les capacités parmi les habitants pour une utilisation efficace de l'aide, car les initiatives venant de l'intérieur que de l'extérieur seront susceptibles de produire de meilleurs résultats. L'esprit de la Coopération Sud-Sud devrait être activement poursuivi dans la région africaine-asiatique.
36 La région possède de nombreuses organisations / institutions, des universités, des institutions d'excellence et des ONG réputées pour fournir l'éducation, les compétences professionnelles et l'expertise dans le processus de développement axé sur la collectivité. Les arrangements bilatéraux, multilatéraux pour l'échange des universitaires, de formation et d'entreprendre des études de recherche, doivent être explorés.
37 Dans les zones / aspects qui ont des ramifications dans plusieurs pays, travailler en collaboration est important. Les agences de l’aide internationale devraient assister les projets qui entrainent les liens entre ces pays.
38 Les donateurs internationaux comme la Banque mondiale, la SFI, le FIDA, etc., devraient stipuler une condition aux entreprises et aux multinationales qui souhaitent faire des affaires dans cette région à prendre des responsabilités à investir et à résoudre les problèmes sociaux, sanitaires et d'infrastructure.
39 Les pays de la région devraient vigoureusement mettre l’accent et insister sur la «responsabilité sociale des entreprises» pour le secteur privé.
40 La technologie pour l'amélioration de la qualité, de la valeur ajoutée, de la normalisation, de la conception des produits, etc., peut être partagée par l'établissement d'un réseau pour permettre aux produits ruraux de faire partie de la chaîne d'approvisionnement mondiale. Une agence exclusive au niveau national et régional pourrait être établie pour promouvoir les produits ruraux.
41 Une approche coopérative et collective, par les pays africaines-asiatiques, est nécessaire pour relever les défis découlant de l'OMC pour les pays en développement. En vue d'augmenter la force collective, nous devons apporter plus de pays dans le giron d’AARDO.
42 Les petites et micros entreprises qui dominent la région africaine-asiatique doivent être protégés, soutenus et renforcés par l’amélioration de la technologie et le partage de l'intelligence du marché. Un tel mécanisme approprié devrait être évolué.

Sommet interministériel sur " Le développement rural: une perspective africaine-asiatique ", à New Delhi, le 12 janvier, 2007

Le Sommet interministériel sur le Développement rural a été organisé par l'Organisation Africaine-Asiatique pour le Développement (AARDO), en collaboration avec le Ministère du Développement rural, Gouvernement de l'Inde, à New Delhi, le 12 janvier 2007. Le Sommet a été inauguré par SE Le Dr A P J Abdul Kalam, Président de la République de l'Inde. Dr. Prasad Singh Raghuvansh, Honorable Ministre de l’Union pour le Développement rural, du Gouvernement de l'Inde, M. Chandra Sekhar Sahu, Ministre d'État pour le Développement rural, du Gouvernement de l'Inde et SE M. Abdalla Yahia Adam, Secrétaire Général d’AARDO ont pris la parole au Sommet interministériel. Ce Sommet comptait, entre autres, les Honorables Ministres de neuf pays membres d’AARDO, notamment des pays suivants : la République populaire de Chine, la République arabe d’Égypte, la République du Ghana, la République de l’Inde, le Royaume hachémite de Jordanie, la Malaisie, la République fédérale du Nigérie, la République islamique du Pakistan et la République arabe syrienne. Les recommandations établies pendant le Séminaire, après des modifications dues, ont été adoptées par l’assemblé comme "la Déclaration de New Delhi.".